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Quand Yannick Charette, biologiste, met son expertise au service du Mekoos, il n’hésite pas à se mouiller pour aider l’Omble de fontaine à se reproduire. C’est que les frayères, lieux de reproduction de ces dernières, font face à une quantité considérable d’obstacles naturels ainsi que de quelques ennemis. Un p’tit coup de pouce donc, pour des lacs bien vivants et débordant de cette espèce chouchou des pêcheurs!

Seuil lac Marion« Je fais le tour des lacs du Mekoos pour voir le potentiel de chacun, pour recenser ceux qui devraient avoir un accès à la pêche limité pour un certain temps parce que les poissons sont moins nombreux. Il faut leur laisser le temps de se reproduire », explique Yannick, qui travaille avec plusieurs pourvoyeurs des Laurentides par le biais de l’Association des pourvoiries des Laurentides.

Petites contrariétés quotidiennes d’une truite

Premier contretemps des femelles qui aimeraient profiter de l’antre tranquille d’une frayère pour y déposer amoureusement leurs œufs, des grains de sable s’accumulent peu à peu dans les entrées. Rien de bien grave en soi mais dérangeant lorsqu’on n’a que sa queue, ses nageoires et sa bouche en guise d’outils! Yannick voit à rafraîchir les trous et déblayer leur passage, rien de bien compliqué en soi.

Cependant, lorsqu’une famille de castors décide d’établir ses pénates quelque part, c’est toute la faune aquatique qui en subit les conséquences.
Truites lac MarionLes poissons n’ont tout simplement plus accès à la frayère puisque celle-ci se détériore et la voie se bloque. Le biologiste explique l’importance ici d’aménager un petit seuil afin de canaliser le courant et de créer une fosse afin d’augmenter les chances de survie des alevins.

Bien sûr, les lacs qui abritent plus d’une espèce de poissons sont l’hôte de combats épiques dont les œufs des femelles deviennent l’ultime récompense. La compétition peut être féroce mais, dans le cas du Mekoos, Yannick Charest insiste sur un point : ce territoire de 135 lacs comporte de nombreux plans d’eau allopatrique, c’est-à-dire n’abritant qu’une seule espèce. Donc peu d’ennemis, en plus d’une eau claire et limpide en raison de la forêt feuillue qui embrasse l’environnement du Mekoos. Une pêche sainement plaisante!