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UChasse èa l'ours Pere-filsne partie de chasse mémorable a eu lieu la semaine dernière au Mekoos, alors qu’un père atteint de sclérose en plaques, Éric, décidait d’initier son jeune fils à la chasse à l’ours.  Sachant que d’ici quelques temps, il sera confiné à un fauteuil roulant à cause de la maladie ; le père en a profité pour amener son fils chasser alors que c’est possible. Toute une expérience pour Jean-Frédérik, âgé de 12 ans. Nous les voyons ici, accompagné de leur guide Yvon et de la belle prise de Jean-Frédérik, un ours de 175 lbs !

Depuis des années, nous avons la chance de recevoir au Mekoos, un vrai amoureux de la nature. Ce dernier vivant dans la région de Québec, n’hésite jamais à faire une longue route pour venir nous voir. Depuis quelques années, les voyages de pêche et de chasse d’Eric Rivard sont de beaux exploits et le revoir, accompagné de son fils Jean-Frédérik est toujours très agréable et inspirant.

C’est en 2002, qu’Erik recevait un diagnostic de sclérose en plaques. Mais c’est à partir de 2007, que la maladie est devenue très incommodante pour lui. Même si aujourd’hui, notre chasseur se déplace avec un fauteuil adapté, il continue toujours pratiquer de nombreux sports chaque semaine, d’assister à tous les matchs de son fils et de l’amener pêcher. 

Dans les lignes qui suivent (écrites par Monsieur Éric Rivard) vous trouverez le récit d’un de leurs voyages de chasse et de pêche au Mekoos. C’est le récit d’un père qui tient plus tout à transmettre sa passion pour la nature à son fils et de lui prouver que tout est faisable avec la bonne attitude. Un père qui, envers et contre tout, accompagne son fils partout et continue de mener une vie active, malgré son handicap. La preuve qu’on peut aller très loin avec de la volonté et de l’amour.

Départ

« Ce périple débuta le jeudi 14 mai à 11h22. J’utilise ici le terme périple car ayant une maladie dégénérative nous devions parcourir une distance d’un peu plus de 500 km. Or, bien qu’ayant  une voiture totalement adaptée, il n’en demeurait pas moins que faire un peu plus de 5 heures de voiture relevait déjà d’un exploit en soit !

Ayant un examen de mathématiques ce matin-là, Jean-Frédérick ne pouvait quitter l’école qu’au son de la cloche appelant les enfants pour l’heure du dîner.Mon garçon sort de l’école, met son sac d’école sur notre bagage de chasse et de pêche et nous voilà parti pour la pourvoirie Mekoos près de Mont-Laurier, paradis de la chasse à l’ours et de la pêche.
Il était 17h30 lorsque nous sommes arrivés. Aussitôt dans le chalet, Sébastien Dumoulin, le propriétaire, nous présente notre guide Yvon Côté, 60 ans et presqu’autant d’années d’expérience en chasse et pêche. Yvon allait être celui qui assurera le bon déroulement de notre séjour. Ce fut le cas !

Première journée

Comme la chasse à l’ours se concrétise le plus souvent en fin de journée début de soirée, Yvon nous demande, le vendredi matin, si nous serions intéressés à l’accompagner et à l’aider à mettre de la nourriture à ses différents ‘sites d’appâtage’. C’est ainsi que j’ai pu observer pendant 5 heures un guide montrer à mon fis les différentes techniques pour attirer un ours à un endroit précis, à mettre la nourriture et à disposer cette nourriture de façon stratégique afin de pouvoir avoir de bons angles de tirs et surtout de s’assurer de mettre l’animal en confiance afin qu’il demeure le plus longtemps possible sur le ‘site’ et dans un angle de tir favorable. Je peux vous dire que j’ai été très impressionné par Yvon.

Il est 16h00 et nous voilà installé sur notre ‘site’ de chasse. Mon garçon et le guide sont dans un mirador  de plus de 15 pieds de haut tandis que moi, ne pouvant les rejoindre, je suis au sol, assis sur une chaise et je suis couvert de branches de sapins et d’épinettes afin de me camoufler et de cacher mon odeur le mieux possible. Vers 17h30, j’entends un craquement dans la coulée derrière moi. Le bruit me semble être à une distance d’environ 300 à 400 pieds. J’espère que mon fils a aussi entendu ce craquement. Puis, plus rien.

Au cours des prochaines heures, j’entendrai régulièrement une  perdrix battre des ailes environ toutes les 10 minutes à une distance de 15 pieds derrière moi. Un aigle tournoyait au-dessus de nous. Un pic chevelu et un pic bois picoraient (il était notable d’entendre la différence dans le martèlement de ces deux oiseaux). Vers 19h45, j’entends à ma gauche, à environ 60 pieds dans le bois, un petit craquement. Et environ vers 20h30, j’aperçois devant moi, au site d’appâtage, un ours d’environ 1 an et demi. Il est évident que l’ours est sur ces gardes. Il fait le tour de ce qu’il convoite comme repas. On voit son nez faire le va et vient entre le sol et le ciel. Ce qui est remarquable et que je ne comprends pas, c’est que les cercles qu’il fait en reniflant sont de plus en plus larges. Ainsi, entre 15 et 20 pieds de moi, l’ours remue sa tête de gauche à droite et on voit clairement le mouvement de ses narines. Il est à la recherche d’odeurs. Je me dis que lorsqu’il sera à 6 ou 7 pieds, Jean-Frédérik et Yvon vont sûrement faire feu, avant que je ne lui serve de souper. S’ils tirent, il n’y a aucun danger pour moi car je suis sous le mirador. Soudainement, il est clair que l’ours m’a senti car il part à la course dans le bois. À ma surprise, quelques minutes plus tard le guide et mon garçon descendent de leur mirador. Je me questionne à savoir pourquoi ils ne sont pas demeurés dans leur cache et pourquoi ils n’ont pas tirés sur l’ours qui est venu près de moi. C’est alors qu’ils m’expliquent pourquoi ! Le bruit que j’avais entendu vers 17h30 était en fait un ours d’environ 3 ans. Ils ont observés cet ours environ 20 minutes sans jamais que ce dernier soit totalement à découvert. Étant au sol, le guide me mentionnât qu’il était impossible pour moi de le voir. En ce qui a trait au petit ours, mon garçon ne voulait pas l’abattre car il ne voyait pas la zone vitale de l’animal. Le guide et moi étions très impressionnés par la maturité de cette décision.

Deuxième journée

Frederic a la pecheAprès un excellent déjeuner, nous avons décidé d’aller à la pêche au lac Porc-Épic. Mon garçon pêche au lancer léger et moi à la mouche. Après avoir pris 2 belles truites avec ma canne à mouches, mon garçon me demande s’il peut utiliser ma canne à mouche. J’accepte car mon garçon est un excellent pêcheur. Après plus de 20 minutes à pêcher avec ma canne à mouche, Jean-Frédérick me mentionne qu’il a une truite qui mord à sa mouche ! Les conseils d’usage lui sont donnés et il nous confirme que la truite est bien accrochée à son hameçon. Il mouline, mouline et mouline encore et toujours et ce, à un tel point, que je lui dis que je ne comprends pas ce qu’il fait et je perds un peu patience, car il joue avec sa canne dans l’eau … Or, quelques instants plus tard, je comprends toute la stupidité de mon commentaire ! En effet, lorsque sa prise arrive à 4 ou 5 pieds du bateau, la signification de ‘je ne joue pas avec ma canne’ que me disait mon fils, devient très claire. ‘Moby Dick’ avait décidé de mangé la mouche de la canne de mon garçon. Après quelques minutes d’une bataille digne des combats extrêmes; Jean-Frédérik venait de pêcher une truite mouchetée de 2.05 livres ! Il est 12h30 et on se dirige maintenant vers notre zone de chasse.

Il est environ 16h00, lorsque nous sommes enfin installés sur nos chaises de chasse. Le temps est gris. Il pleut de façon désordonnée. La perdrix d’hier est encore présente. Il y a un oiseau qui chante, dont je ne connais pas la mélodie. À 19h30, j’entends un bruit à ma droite. C’est le froissement des feuilles au sol. Soudain, un ours se dirige vers nos appâts. Il n’est pas nerveux, car je ne le vois pas tendre le museau dans les airs. Il marche et s’arrête pour renverser le baril de nourriture. C’est à ce moment-là que j’attends ‘bang’. On a décidé de faire feu. Je vois clairement que l’animal est touché car de la poussière est sorti de sa fourrure, tel un coup de marteau dans un tas de poussière. Toutefois, l’ours se met à courir ! Le guide et mon garçon descendent du mirador et le guide me dit qu’il pense que Jean-Frédérick l’a râté. Je lui rappelle alors les 3 coups de pratique que Jean-Frédérick a fait avec sa 308 ont tous été « Bull Eyes ». De plus, je lui mentionne ce que j’ai vu. Malheureusement, aucun cri ou bruit nous indique quoique cela soit. Le guide prend la carabine et monte la montagne. Au bout d’une dizaine de minutes il revient et nous confirme que l’ours a en effet été atteint, qu’il perd de plus en plus de sang mais que le sang est rouge clair. Son interprétation et qu’il a été atteint mais pas dans une zone vitale. Toutefois, l’hémorragie est telle que l’on ne doit pas chercher à le retrouver ce soir mais plutôt d’attendre demain matin.

Selon son expérience, nous allons perdre l’ours si on cherche à le trouver immédiatement. Il serait plus prudent d’attendre l’aube pour le trouver. Il juge à 99% la probabilité de le trouver demain et à moins de 10% de le trouver si on se met à sa recherche maintenant.

Jean-FrederikPDe plus, il nous mentionne que les traces descendent sur l’autre versant de la montagne, qu’il y a une rivière au bas de cette dernière et que l’ours y sera probablement demain matin. Il avait raison ! L’ours était en effet tombé dans la rivière en cherchant à la traverser. L’ours en question pesait 171 livres non-éviscéré. Sa tête ornera le chalet de la grand-mère de Jean-Frédérik et sa peau sera tannée.

Le samedi soir fut une soirée mémorable pour mon fils et moi. En effet, assis au ‘lounge’, un habitué de la pourvoirie Mekoos depuis plus de 20 ans, Roger, nous raconte ses histoires de pêche. On est mort de rire ! Mais il est maintenant minuit est on doit aller se coucher.

Troisième journée

Dimanche matin, en route vers le lac nous ayant été désigné, on vit 2 perdrix et 1 lièvre. Arrivés, Yvon s’assura que le camion soit le plus près possible de la chaloupe. Le plus dur est maintenant à venir … monter à bord du bateau ! 45 minutes plus tard, après de multitudes jurons et éclats de rire, nous étions enfin dans la chaloupe, prêts à partir à la conquête d’un autre ‘Moby Dick’. La surface du lac était vert pomme, couverte de pollen. Le moteur électrique nous propulsait lentement à l’autre extrémité du lac. Il est 16h00, il fait beau, il fait chaud et nous décidons de changer d’endroit. Soudainement, des grognements ! Yvon et moi se regardons et pensons la même chose … on dirait un ourson qui appelle sa mère ! On est en colère car l’éthique du chasseur impose à tous de ne jamais abattre une femelle avec des oursons. On se dirige vers l’endroit d’où provient le son et on entend des clapotis dans l’eau. On est heureux car nous venons de comprendre que la mère était probablement venue sur la rive pour boire et, en nous voyant, elle est sortie du lac rejoindre son rejeton. On continue à avancer en direction de l’endroit d’où provenait les clapotis. Mon fils voit un castor. Tranquillement on s’approche de lui. Soudainement, un cri ! 10 secondes plus tard, un autre cri ! Yvon et moi on se regarde avec un point d’exclamation au milieu du front … c’est le castor qui appelle !!!

Ce que nous avions identifié comme étant un ourson grognant étant en fait … ‘le call d’un castor’. Oui, oui, ‘le call’ d’un castor’ ! Yvon écoute attentivement et fini par reproduire parfaitement ‘le call du castor’. Jamais il n’avait entendu un tel appel ! Il avait bien entendu des grognements de castors dans leur cabane mais jamais un tel son.

Le castor s’éloigne de nous. Mon garçon fait des clapotis dans l’eau. Yvon reproduit le son entendu. C’est alors que le castor, tel un taureau, nous fait face et s’en vient rapidement vers nous. On arrête de l’appeler un moment et le castor rebrousse chemin. Jean-Frédérick recommence donc le stratagème du clapotis dans l’eau et Yvon reproduit ‘le call du castor’. Le castor revient vers nous telle une torpille ciblant un navire ! Il est à environ 20 pieds de la chaloupe. On éclate de rire car mon fils nous dit : ‘en tout cas, il n’est pas peureux car il doit trouver qu’on est un gros mâle ou une grosse femelle’.

Il est tard, nous avons mentionné à Sébastien que nous serions de retour vers 19h00, alors nous décidons de quitter cet endroit de rêve avec nos prises. Voguant en direction du camion, une chouette (hibou) se met à hululer. Mon garçon imite le ‘houhou’ du hibou. La chouette lui répond. Nous avons les yeux écarquillés comme des pièces de 2 dollars tellement on est impressionnés. Cette conversation dura 4 à 5 minutes, jusqu’au moment où une deuxième chouette se mit de la partie. Il y avait maintenant 3 chouettes; 2 vraies et 1 imitateur.

Nous n’arrivons pas à croire tout ce qui nous est arrivé depuis 60 minutes ! Arrivé au rivage, commence le ‘plaisir’ de me sortir’ de la chaloupe … Pendant que Yvon m’aide du mieux qu’il peut pour me sortir hors de l’embarcation, mon fils inspecte les environs. Il y a une veille ‘shed’ à bois. Jean-Frédérick veut aller à l’intérieur. Il est trop craintif pour y aller. Yvon prendra encore quelques minutes pour accompagner mon fils afin qu’il puisse assouvir sa curiosité.

Nous voilà en direction du chalet et nos surprises ne se terminent pas là. Soudain, un chevreuil apparaît. Il broute sur le côté du chemin. 15 minutes plus tard, un porc-épic nous bloque le passage. Une fois le porc-épic dans les bois, nous nous dirigeons vers notre souper qui nous attend et nos histoires à raconter…

Eric qui est aujourd’hui âgé de 47 ans, a été initié à la chasse et la pêche à 5 ans. C’est une de ses grandes passions, qu’il tient vraiment à faire découvrir à son fils. Jean-Frédérik qui est déjà un excellent pêcheur, venait en cette fin de semaine de mai 2015, pour chasser son premier ours. Un événement, que son père n’aurait manqué pour rien au monde. La prochaine expérience sur leur liste : la chasse à l’orignal !