Parce qu’on aime la chasse, qu’on aime nos forêts et nos bêtes, on en prend soin ! Au Mekoos, les jeunes chevreuils mâles sont traités aux petits soins avec des mesures de gestion responsable.
Depuis 40 ans, au Québec, la chasse aux femelles est limitée aux chasseurs chanceux dont le numéro est tiré, une mesure mise en place par le gouvernement afin de conserver l’équilibre entre les sexes. Résultat ? La population des chevreuils mâles diminue considérablement parce que davantage chassée, bien sûr, mais au-delà, les répercussions se font sentir jusqu’au bout des armes des chasseurs.
Comportements différents, chasse à adapter
En période de rut, les chevreuils mâles n’ont plus besoin de faire opérer leurs charmes comme avant puisque la gent féminine abonde. Moins de frottements des bois, moins de grattements de sol, moins de sécrétions laissées ici et là. C’est aussi que les mâles ont de la difficulté à fournir toutes ces femelles qui ne demandent qu’à être accouplée! La période de rut s’étire trop longtemps et les accouchements ont lieu beaucoup trop tard, ce qui a pour conséquence de rendre les bébés plus vulnérables aux grands froids et aux prédateurs. Et c’est aussi que ces bébés prennent trop tôt l’habitude de fréquenter les postes d’appâtage installés par l’homme. Ces jeunes sont donc tués très rapidement et les chevreuils matures se font plus rares. Des conséquences désastreuses pour la faune mais aussi pour le chasseur….
La protection Mekoos
Selon Yanick Charrette, biologiste, 70% des chevreuils récoltés seraient âgés de moins de deux ans. « On tue la relève à mesure qu’elle apparaît, il y a de moins en moins de gros mâles et ça change les techniques de chasse. Du même coup, on perd l’essence même de la chasse », explique-t-il.
Pour pallier à ce déséquilibre, Mekoos a pris l’initiative de limiter la chasse des petits. Ainsi, si la bête convoitée a moins de trois pointes sur un côté, on la laisse poursuivre son chemin. Il s’agit d’une règle maison du Mekoos qui a déjà fait ses preuves. Instaurée il y a trois ans, c’est aujourd’hui que les chasseurs qui fréquentent le vaste territoire exclusif du Mekoos commencent à en sentir les bénéfices. « C’est la meilleure façon de maintenir l’équilibre. Puis ces chasseurs savent que l’année suivante, ce jeune qu’ils ont aperçu sera alors de taille. » Ce mode de gestion permet de s’adonner à la chasse avec un réel plaisir, en utilisant les bonnes vieilles techniques au lieu d’y aller avec la facilité et de tuer un jeune mâle aussitôt qu’il s’approche des carottes !
Chasseurs responsables, sortez vos calleux et bonne traque !